Reportagen, Fiktionen, Wirklichkeiten der Hauptstadt des 20. Jahrhunderts
Psychopathologie de la vie numérique. Une nuit de septembre 2016, je rêve que c’est la rentrée et que je dois donner un cours. Il y a des années que je n’ai pas enseigné. Je suis projeté là, in medias res, dans un établissement de nature indéterminée. Je n’ai absolument rien préparé ; je n’ai avec moi aucun livre, aucun crayon, aucune feuille de papier. Je n’ai jamais su improviser. J’ai longtemps espéré d’en être un jour capable, l’expérience et le temps ayant fait leur œuvre ; cela ne s’est pas produit. Quelquefois, par flemme ou parce que j’avais beaucoup à faire par ailleurs, j’ai repoussé indéfiniment la préparation d’un cours, en songeant alors, eh bien, à Dieu vat, ce sera l’occasion d’improviser – et le résultat n’a pas été heureux. L’épreuve s’annonce donc rude, mais, pour essayer de me rassurer, je l’aborde en jouant avec l’idée que cette fois-ci, enfin...
Tun wir noch einmal so, als wäre die Welt noch zu retten, fragen wir noch einmal kritisch nach einem emanzipatorischen Potential, das der Kunst innewohnen soll, danach, was aus diesem Potential geworden ist, ob und wie man es der Kunst noch zuschreiben kann, wenn die Erschöpfung der künstlerischen Form sich auch darin äußert, dass nunmehr alles unter dem Aspekt der Form wahrgenommen wird, des Designs oder der Inszenierung von Waren im sogenannten ästhetischen Kapitalismus. Denn diese Ubiquität der künstlerischen Form geht auch mit ihrem Gegenteil einher oder vielmehr mit ihrem Komplement, einer moralistischen Festschreibung von Form, die sich fortschrittlich gebärdet, so, als würde es ihr eben um etwas zu tun sein, das ein emanzipatorisches Potential betrifft, eine befreiende Veränderung der Gesellschaft.
Noch einmal so zu tun, als wäre die Welt noch zu retten, noch einmal nach dem emanzipatorischen Potential zu fragen, das der Kunst innewohnen soll, kann nur dadurch ein sinnvolles...
Il me semble que le mot « avant-garde » a toujours été pour moi une espèce de souvenir. J’ai dû l’entendre autour de 1960, alors que le surréalisme ne se portait déjà plus très bien. Presque en même temps je découvrais Bataille et Artaud, que n’accompagnait aucune étiquette d’avant-garde. Mais c’est l’ensemble du climat de pensée qui se modifiait de manière profonde dans les après-coups de la guerre.
Les avant-gardes – ou du moins ce nom : il ne s’agit que de son usage – ont eu d’emblée pour moi un goût de passé. D’arrière-garde, en somme. Je ne plaisante pas : je pense que le soupçon porté sur la nature militaire de la métaphore était déjà présent dans le contexte où je découvrais le mot. Pourquoi fallait-il que l’art opère comme une armée ? Il y avait un doute. Ce n’était pas tant l’idée de la lutte ou du combat qui était préoccupante...