Isabell Lorey (Hg.), Roberto Nigro (Hg.), Gerald Raunig (Hg.)
Inventionen 2
Reportagen, Fiktionen, Wirklichkeiten der Hauptstadt des 20. Jahrhunderts
Il me semble que le mot « avant-garde » a toujours été pour moi une espèce de souvenir. J’ai dû l’entendre autour de 1960, alors que le surréalisme ne se portait déjà plus très bien. Presque en même temps je découvrais Bataille et Artaud, que n’accompagnait aucune étiquette d’avant-garde. Mais c’est l’ensemble du climat de pensée qui se modifiait de manière profonde dans les après-coups de la guerre.
Les avant-gardes – ou du moins ce nom : il ne s’agit que de son usage – ont eu d’emblée pour moi un goût de passé. D’arrière-garde, en somme. Je ne plaisante pas : je pense que le soupçon porté sur la nature militaire de la métaphore était déjà présent dans le contexte où je découvrais le mot. Pourquoi fallait-il que l’art opère comme une armée ? Il y avait un doute. Ce n’était pas tant l’idée de la lutte ou du combat qui était préoccupante...
J.G. Ballard’s self-declared ‘Immodest Proposal’ for a global war-alliance to exact the destruction of America demonstrates the provocatory zeal of his last fiction plans, as well as their enduring prescience. As Ballard emphasises several times in the World Versus America notebooks, he is utterly serious in his concerns and visions.
Although the Ballard estate declined permission for any images of pages from the World Versus America archival notebooks to accompany this essay, any member of the general public interested to do so can readily visit the British Library and view the notebooks in their entirety in the freely-accessible manuscripts collection there.